Collection Homme Femme. Phil Et Iris. Voyage De Noces À Venise. Début De La Saison Ii (4/6)
Le pont des soupirs, on aurait bien voulu le voir depuis le pont après notre hôtel.
Il est bien là entre le tribunal et la prison, mais des tourismes comme nous sont si nombreux quil est impossible de sen approcher.
Par chance la place San Marco est là pour nous rasséréner dans toute sa splendeur due à sa grandeur et à larchitecture de ses immeubles et de ses différents bâtiments.
Chance car une table se libère au café Florian.
Boire un chocolat pour Iris et un Perrier pour moi avec cette ambiance vieille Europe avec lorchestre dont une virtuose au violon est une chance.
Moment divin quand je prends la main de ma compagne et que nous restons là dans ce lieu denchantement.
Nous rentrons en amoureux, ce qui est normal dans le pays de Colombine et dArlequin.
Il fait nuit et je peux faire une photo de ma belle avec le pont des soupirs en arrière-plan, mis en valeur par des jeux de lumière.
Je peux vous prendre ensemble si vous le dédirez !
Livio, pour une fois je suis content de le voir.
Surtout quand je lui fais prendre une photo de nous devant le pont et ma bouche sur la bouche de ma belle.
Tu as fini ta journée !
Oui, je vais retrouver mes pâtes que je vais manger seul.
Tu es célibataire.
Ici, à Venise, nous sommes tous célibataire.
Cousin et célibataire.
Je vois ce quil veut dire, surtout quand il parle de son célibat.
Ce genre de beau gosse doit attendre la proie à saisir.
Demain après-midi, je peux vous faire visiter les canaux avec ma gondole.
Iris, je te ferais découvrir ma ville.
Il est incorrigible, il est sympa, mais incorrigible, cest dans sa nature dessayer avec les femmes surtout jolies comme la mienne.
Si tu veux 14 heures à ton embarcadère.
Le voyage, notre petit intermède dans notre chambre, il était inutile davoir un lit si grand, Iris dort dans le creux de mon bras.
Il est midi, ce sont les cloches de léglise Palladio sur lîle San Giorgio Maggiore en face de notre chambre qui me permet de reprendre pied dans ce monde enchanteur.
Iris est dans la salle de bains, elle chante, elle est heureuse.
Église Palladio, sur lîle San Giorgio Maggiore.
Je connais beaucoup de choses dans ma vie, mais cest sur mon portable parlant de Venise, que jai saisie sur la table de nuit, que je trouve ce renseignement.
Je sonne le roomservice, qui nous monte notre petit déjeuner posé sur la table en essence rare, surtout un bon café, normal en Italie.
Une fois la serveuse ayant quitté la chambre, cest nu sur les chaises recouvertes de tissu bleu que nous le dégustons.
Treize heures cinquante nous sommes dans le hall, Livio est là à lembarcadère près de sa gondole.
Hier, lorsque nous lavons croisé, il était dans sa tenue de gondolier sauf la ceinture en tissu rouge et son chapeau de paille avec aussi un ruban rouge.
Le regard du jeune homme se porte directement sur les cuisses de ma belle qui par ce beau temps a mis son petit shorte en cuir noir avec sa marinière à bande rouge et blanche.
Elle la porte sans aucun soutien, ce qui met ses magnifiques seins en valeur.
Rouge et blanche pour elle, bleu et blanche pour lui.
Si Iris mavait quitté à un moment depuis hier, jaurais pu penser quils sétaient rencontrés pour harmoniser leurs habits à bandes bleues ou rouges.
Comme pour laider à monter sur son canot taxi, il lui prend la main.
Il la tient un temps infini jusquà ce quelle soit assise sur un siège recouvert dun coussin de couleur parme.
Lorsque je parle de siège, cest réellement un fauteuil avec accoudoirs.
On pourrait presque croire quil a pris un des fauteuils de lhôtel Danieli doù nous venons de sortir.
La gondole est une uvre dart, car toute la coque est recouverte de moulures noires de forme tarabiscotées.
Pour ma part, jai droit à un des sièges en bois sur les bords de la gondole.
Il a recouvert le plancher de pétales de roses.
Jai du mal à croire que tout ceci est pour moi, alors que du côté dIris, elle semble touchée par toutes ces marques dattention que lui présente notre gondolier.
Livio détache la gondole du quai, saute prestement sur la partie arrière et prenant sa grande perche commence à faire reculer lembarcation.
Nous allons remonter jusquà lentrée du canal à gauche menant au pont des soupirs.
La gondole manuvrée de main de maître par Livio passe sur le pont ou les visiteurs font des photos et ou hier nous nous sommes trouvés dans limpossibilité dapprocher.
Quelques secondes et nous glissons jusquau pont mythique.
Mieux, il plante sa perche fermement dans la vase nous arrêtant dessous.
Phil fait des photos, jignorais quil était possible de passer sous ce pont des amoureux.
Jai mon portable, je fais des photos lorsque nous sommes sous le pont.
Je finis par mitrailler Iris qui en se baissant pour ramasser un pétale de rose me montre une bonne partie de ses mappemondes.
Je tai dit le pont, pas mes seins obsédés.
Jentends Livio rire.
Iris, je serais à la place de Phil, toute la journée, tu serais mon modèle.
Pardon, Phil, par moments en bon Italien, jai tendance à fantasmer.
Fantasme mec, que tu nous tutoies, jadmets, mais que tu exprimes tes envies de voir ma femme à poil, cours toujours et cours vite.
Nous repartons, dautres gondoles arrivent dans les deux sens.
Lorsquils se croisent, les deux jeunes hommes se parlent en Italien.
À part « bondgiorno », bonjour bien sûr, lItalien et nous cest du Chinois.
Extrapolons, dans les heures et les jours suivants nous prononçons un mot qui a les faveurs dIris, « quanto », combien.
Chaque fois ma carte bleue va chauffer.
Par chance, nous sommes venues en avion et le poids des bagages est limité, cela va me permettre de freiner sa boulimie dachat.
Dire quun moment nous avions envisagé de venir en voiture.
Coffre et siège arrière aurait été rempli à ras bord.
Je vois poindre les reproches, il veut une belle femme, il veut une femme aimante, mais il a des oursins dans son portefeuille et ses poches.
Pensez ce que vous voudrez.
Mais revenons à notre bellâtre trop proche de ma femme par moments, même si la plupart du temps ce sont dans les mots.
Ce qui ménerve cest que plein dinsouciance, Iris semble plus lencourager que de le repousser vertement et définitivement.
La gondole glisse de nouveau, nous continuons notre chemin dans des canots plus ou moins larges.
Pour se croiser dans les virages, les gondoliers ont une technique marquant les murs aux files des années voire des décennies, allant jusquaux siècles.
Avec leur perche, ils font pivoter lembarcation et pour la relancer posent un pied sur le mur poussant pour faire repartir la gondole dans la bonne direction.
À chaque coin de rue, pardon canots, les murs sont lisses et même usés à lemplacement où ils appuient.
Nouveau croisement avec une autre gondole, Livio freine et parle avec son collègue.
Ciao Roméo.
Ciao Livio.
Bonjour Roméo, ça cest facile, ils semblent ignorer que certains mots ont la même consonance en Français quen Italien.
Je tends loreille quand notre gondolier parle dIris et aussi je dois le reconnaître de moi.
Par contre, plusieurs mots minterpellent sils ont réellement le même sens.
Jai nettement limpression que ma femme est le centre de leur intérêt surtout quand Roméo regarde dans sa direction.
Mais non lembarcation continue à glisser vers dautres merveilles de cette cité légendaire.
Nous tournons dans le « rio de Lio », je vois ce nom à lentrée de cette nouvelle artère sur la plaque sur une maison.
La gondole sarrête à lapproche dune maison rouge.
Mes amis, après le pont des soupirs, cette maison, tu aurais certainement eu loccasion de la visiter par lintérieur si son occupant tavait rencontrés et était toujours de ce monde.
Mon amour, Livio te montre la maison ou résidait, le sire Casanova lors de son passage à Venise.
Merci mon portable où je viens de taper le nom de ce nouveau canal, et où je vois cette maison en photo assez caractéristique pour savoir qui lavait habité.
Il avait sauvé un notable de la ville, dune crise dapoplexie, il le considérait comme son fils et il en a profité pour sincruster pendant de nombreuses années.
Phil, tu devrais faire mon travail, tu sembles doué.
Iris, jallais te dire que Casanova est arrivé à Venise, en 1746, cest vrai qui a secouru le sénateur Matteo Bragadin et quil a vécu à ses crochets jusquen 1755.
À sa mort en octobre 1767, Bragadin lui a légué 1 000 scudos, écus de lépoque.
Phil écoute Livio au lieu de vouloir mimpressionner par ton savoir, je sais que tu es intelligent, cest même lun des facteurs qui mont fait tépouser.
Qui vais-je , elle ou lui qui semble se lier contre moi.
Surtout quand elle se retourne et lui fait ses yeux de biche qui jusquà ce jour métaient réservés...
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